
Swiss | M. Abegglen
Un de mes petits péchés mignons, je l'avoue volontiers, est de consulter des blogs d'expatrié(e)s français ayant fait le choix de s'installer dans un autre pays que le leur. Bien sûr je cible avec préférence ceux ayant choisi la Suisse, mais pas que.
Pour ma part, je n'avais pas envie de consacrer le thème entier de mon blog à l'expatriation, mais je souhaitais volontiers en faire au moins un article. Le voilà ! Après relecture, je constate que j'avais pas mal de choses à dire et à partager.
J'espère qu'il vous plaira, vous permettra de vous faire un avis, vous donnera (ou pas) envie de vous lancer dans l'aventure et au mieux vous fera sourire. Bonne lecture.
L'arrivée

Walking around | A. Normand
On va même aller jusqu'à un peu avant. Généralement quand vous arrivez en Suisse, c'est que vous avez déjà trouvé le job. Sinon, je vous le dis de suite : ça risque d'être assez compliqué les premiers mois si vous n'avez pas de dessous de matelas.
Pour pouvoir travailler en Suisse en tant qu'étranger, il vous faudra un permis de travail. Plusieurs sortes existent (elles diffèrent essentiellement par rapport à la durée de votre contrat de travail). Le permis L est un permis de courte durée (moins d'un an), le permis B autorise 5 années de travail sur le territoire helvète et le permis C est un permis permanent. Comptez environ 90 CHF pour l'obtention de votre permis.
Anecdote : si jamais on vous demande votre permis B pour des papiers administratifs, ne présentez pas connement votre permis de conduire français. Ils ne comprendront pas et ils vous prendront pour un débile qui n'est même pas foutu de présenter les bons papiers. D'ailleurs vous avez un an pour changer de permis de conduire. Et ça vaut le coup, adieu les points !
Pour obtenir ce permis de travail il vous faudra aller au contrôle des habitants de votre ville. Pour cela, il faut donc avoir un toit. Mais afin d'avoir un toit on vous demandera un permis de travail ainsi que votre contrat de travail. Ouais, le serpent se mord la queue. Ben là, pas trop de solutions miracles. Moi j'ai opté pour la collocation sans apparaitre sur le bail. Je sous-louais à mon colloc, c'est autorisé en Suisse du moment qu'on le déclare. Sinon il y a l'option piston : vous pouvez avoir dans vos relations quelqu'un qui bosse pour une régie immobilière suisse (équivalent à nos agences immobilières). Ça devient de suite plus simple. Mais ce n'est pas à la portée de tout le monde. Il faut savoir aussi qu'en Suisse la location immobilière de particuliers à particuliers n'existe pas (ou pratiquement pas).
De plus, si vous souhaitez apparaitre sur un bail, il faudra montrer patte blanche. D'abord on vous demandera votre "avis de poursuites", cette petite feuille tamponnée par l'Office des Poursuites de votre canton (comptez environ 20 CHF pour obtenir ce document, valable seulement 3 mois). Normalement la feuille est vierge, si elle ne l'est pas c'est que vous devez des ronds à quelqu'un ou à une entreprise. Dans ce cas là, même pas la peine d'aller plus loin dans votre démarche de location, ça ne passera pas. Réglez donc d'abord votre différent pécunier pour disparaitre comme par magie des registres.
Une fois la feuille vierge, mais tamponnée, obtenue il faudra justifier que votre loyer n'excède pas 3 fois votre salaire mensuel. Les loyers varient du quitte au double/triple suivant le canton. À titre d'exemple, sur Lausanne vous ne trouverez rien en dessous de 1500CHF/mois pour un 2 chambres. Je dis 2 chambres, car les suisses ne comptent pas les pièces comme nous. Il y en a une en plus ou en moins, je ne me souviens jamais. Donc je parle en chambre, puisque dans un appartement normal il y a toujours une salle de bain, un coin cuisine et un coin wc. De plus, pour peu qu'on distingue un bout du lac Léman par une de vos fenêtres, vous pouvez gentillement rajouter 500CHF/mois. Oui, on arrive à 2000CHF/mois pour un appartement de pas plus de 70mètres carrés. Genève ou Zurich, c'est pire.
Rien ne vous oblige cependant à habiter en pleine ville, et vous pouvez faire le choix de vous exporter un peu plus dans la campagne (car en Suisse dès qu'on sort d'une ville c'est la campagne). Les prix y sont généralement un petit peu plus bas, mais pas tellement non plus.
Ce qui va nous amener au problème suivant : le transport.
Le transport

SBB CFF FFS | M. Haller
C'est bien vous avez le boulot et l'appartement, vous avez fait le plus gros ! Parlons maintenant transport. La Suisse est vraiment super bien reliée par les rails. L'entreprise qui exploite ce réseau, les Chemins de Fer Féderaux Suisse (CFF), n'a rien à voir avec son homologue français, la SNCF. En Suisse si un train n'a ne serait-ce qu'une ou deux minutes de retard, c'est tout le quai qui est prêt à brûler. Le retard n'est pas bien accepté, aussi bien côté voyageurs que côté voyagiste. Je dis ça parce qu'en France non plus ce n'est pas accepté, mais la SNCF s'en branle, c'est là toute la différence. Cette modeste différence fait donc de ce moyen de transport un système sûr et sur lequel on peut compter, à la fois pour se rentre au travail et à la fois pour se balader.
Bon, il faut bien un point noir, sinon ça serait parfait. Celui-ci n'est autre que le prix. Le service est bon dans l'ensemble, mais le prix du billet vous rappelle gentillement que nous sommes en Suisse et que tout se paye au prix fort. Je pense que cette solution n'est rentable que si l'on prend l'abonnement général à l'année qui vous permet d'aller où vous voulez en Suisse, quand vous voulez. Sans réservation aucune. Comptez environ 3550CHF/an pour un adulte de 25 ans et plus pour ce sésame. Je ne sais pas si l'équivalent existe en France.
Vous avez eu le souffle coupé ? Vous avez crachez toute votre bière sur votre écran ? Bah, attendez, du calme il nous reste encore la solution de la voiture.
Alors imaginons que vous n'avez pas de voiture et qu'on part de zéro. Comme pour la plupart des produits, c'est plus cher en Suisse.
Rien ne vous empêche d'aller zieuter en Allemagne ou en France pour faire une bonne affaire. Sachez juste qu'il faudra vous arrêter à la douane lors de l'import du véhicule pour le détaxer puis le retaxer, et qu'il faudra remplir pas mal de papiers avec les amis douaniers des deux pays. À l'époque j'avais fais le calcul vite fait et écumé les forums, en terme d'argent on peut gagner environ dans les 2000CHF (ça doit dépendre des véhicules aussi), en terme de temps on perd pas mal.
Moi j'ai donc opté pour ne pas me prendre la tête et prendre directement sur place. Il faut savoir aussi que les voitures sont mieux finies en Suisse qu'en France. Comprendre qu'on aura une voiture avec une pléaides d'options, parfois considérées comme haut de gamme en France, au prix de la voiture sans options (ou un chouillat plus à la limite). Vous vous y retrouver donc un peu (mais pas tout) sur le fait de ne pas avoir choisi l'option import.
Vous avez la voiture, il faut maintenant la faire rouler. Premièrement, retenez que le système couleur des panneaux routiers suisses est l'inverse du français : vert = autoroute, bleu = route. Ensuite, sachez qu'il vous faudra achetez une vignette annuelle pour avoir le droit d'emprunter le réseau autoroutier suisse. Il vous en coûtera 40CHF à l'année. Une votation a eu lieu il y a quelques jours d'ailleurs pour la passer à 100CHF/an, mais le peuple suisse a dit non. On reste quand même super loin des prix scandaleux pratiqués aux péages des autoroutes françaises. Et la qualité des autoroutes suisses n'est pas dégueue (bien que personnellement je trouve que ça se transforme en vraie patinoire dès qu'il pleut un peu, ce n'est peut être qu'une impression).

Police cruiser | bigbirdz
Enfin, dernière info mais pas des moindres : le gazole est plus cher que l'essence en Suisse. Actuellement le litre de gazole se situe aux alentour de 1,90CHF/L tandis que l'essence est environ 5 centimes moins cher du litre. Mais vous devriez consommer moins car la vitesse maximale autorisée sur autoroute est 120km/h, voir 100km/h sur certains tronçons (contre 80km/h sur une route cantonale). Les radars automatiques étaient déjà implantés en Suisse avant qu'on est cette bonne idée en France. Rien qu'entre Genève et Lausanne vous en avez une dizaine. Ils ne sont pas signalés, c'est interdit, et se trouvent sur la séparation des deux sens de circulation. Attention donc. À noter qu'en 3 ans, j'ai vu une seule fois un radar mobile sur l'autoroute (que j'utilise fréquemment). Je vous mets au défi de battre ce record en France... Quoiqu'il en soit, je vous déconseille d'essayer de prendre une prune en Suisse, ça suce le portefeuille sévèrement. Le montant dépend du canton dans lequel vous vous êtes fait prendre en photo. Quant au parcage du véhicule (parquer = garer en suisse), je vais prendre Lausanne en exemple, il faudra compter 3CHF/h en centre ville environ. Un peu plus dans un parking couvert. Si vous voulez un appartement avec place de parc, comptez plus ou moins 100CHF de plus par mois sur votre loyer.
Il vous faudra aussi assurer votre titine. J'ai toujours eu pour habitude de prendre le "tout-compris" en matière d'assurance voiture. Bon, là le fossé à été assez important. Je suis passé d'environ 500 euros pour une Clio de 1998 à environ 2000CHF/an pour une Leon de 2011. Un truc à savoir aussi, c'est qu'en Suisse ce ne sont pas les années de permis qui comptent, mais vos années à vous. En dessous de 25 ans ça ne vaut clairement pas le coup d'avoir une voiture à votre nom.
Autre différence notoire entre les deux pays : pas possible en Suisse de combiner assurance voiture et assurance moto en une seule afin de payer un poil moins cher.
Anecdote : quand vous souscrivez une assurance auto en "tout-compris" en Suisse, assurez vous également bien que les dégradations faites sur votre véhicule sur un parking sont prises en compte, que ce n'est pas une option en plus du "tout-compris". Parce qu'il suffirait, par exemple, que vous alliez passer un week-end en France pour que des petits "malins" décident de vous rayer toute la carrosserie au vue des belles plaques suisses... Que vous soyez français ou non, les plaques elles restent suisses et la connerie humaine reste aussi. Malheureusement vécu, vous l'aurez compris...
Enfin, il faut savoir que les plaques d'immatriculations suisses n'appartiennent pas au propriétaire du véhicule. Elles sont en réalité en location : vous payerez une taxe chaque année dessus. Et lorsque vous vous séparerez de votre véhicule, il faudra ramener les plaques au Service des automobiles et de la navigation.
Le choc des cultures

The English are in Town | Gideon
C'est une des choses qu'il faut voir/vivre pour croire, mais en Suisse la plupart des magasins sont en libre-service. Arrivant fraichement de France, vous serez surpris de voir ces présentoirs à journaux vous rappelant les présentoirs à journaux gratuits que l'on trouve devant les arrêts de bus/métro/tramway en France. Sauf que là, vous devrez laisser une petite pièce une fois le journal pris dans une boite à côté. Au début on se fait facilement avoir et on embarque le journal, puis on découvre en buvant son café et en lisant les nouvelles qu'il y a un prix sur la Une du dit journal. Et là, on réalise qu'à peine arrivé, on a déjà commis son premier "crime" dans ce nouveau pays d'adoption. Dur. En effet, tout est basé sur la confiance. Si la personne déclare avoir pris tel et tel article, elle payera tel et tel article ni plus ni moins. Alors ce n'est bien entendu pas le cas pour tout : les supermarchés (Coop et Migros) sont bien pourvus de caisses et de caissières. Mais je ne crois pas avoir le souvenir d'avoir vu des "portiques alarmes qui font bipbipbipbipbipbipbip quand on planque un saucisson pour l'apéro dans son futal" en caisse.
Bon à savoir également : maintenant que vous êtes en Suisse, vous pouvez oublier les emplettes à la sortie du boulot le soir : la majorité des magasins ferme avant 18h, sauf les jeudis soir dans certaines villes.
Pour ce qui est de Lausanne, la vie nocturne se termine à 2h. Au delà de ça, bon courage pour trouver quelque chose. Les prix des consos dans les bars ne sont pas excessifs, on tend vers les prix français en restant un poil plus cher quand même, Switzerland oblige.
Les suisses ont un rituel sympa à l'apéro : ils prennent une bouteille, de fendant par exemple (vin blanc suisse, même si on dira ce qu'on voudra mais le terme vin n'est pas bien approprié pour ce breuvage), et ne demandent qu'un seul verre. Puis tour à tour, un des épicuriens rempli le verre, le boit et le passe à son voisin qui répète alors l'opération. Cette coutume d'apéro viendrait des chantiers où les ouvriers n'avaient bien souvent qu'un seul verre dans la fourgonnette.
Je me souviens également avoir été assez impressionné par la fierté du peuple suisse envers son pays. Il n'est pas rare de voir un drapeau suisse flottant fièrement dans un jardin ou sur un balcon. Ça rappelle un peu les USA. En France personne ne fait ça. Je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs et ça serait intéressant à analyser.
Enfin, les suisses ont tendance à consommer d'abord le made in Suisse. Ils croient énormément au label et à la qualité Suisse. Pareil, ce n'est pas une chose que j'ai connu en France. Je trouve ça assez sympa de voir un pays soutenir ses produits, et son économie donc, de la sorte sans pour autant se fermer à l'import.
Les spécialités culinaires

Fondue | bigbirdz
Intéressons nous maintenant aux mets suisses. Je vais fermer la parenthèse boisson en vous disant que la Suisse romande possède une grosse étendue de vignes. Les suisses produisent du blanc et du rouge essentiellement. L'occasion pour les vaudois et les valaisans de se tirer un peu la bourre, on a alors le droit à des expressions comme "Mieux vaut un vin qui Vaud plutôt qu'un vin qui Valais". Par contre rien a voir avec les vins français hein, et ce commentaire est fait sans chauvinisme aucun. Je prends volontiers un vin suisse (blanc de préférence, j'ai un peu de peine avec leurs rouges) à l'apéro, mais difficile de faire un repas normal avec. Pour ce qui est des habitudes culinaires françaises, elles sont un peu chamboulées aussi (mais ça c'est un peu partout pareil quand on part de France pour un autre pays j'ai l'impression, c'est là qu'on se rend compte de nos trésors du quotidien). Tout d'abord, si vous comptiez manger un morceau de viande tous les jours tout en achetant en Suisse, vous pouvez d'ores et déjà vous inscrire pour vendre un rein, voire les deux. La viande est excessivement chère. Pour ce qui est des fruits et légumes, ça va encore on s'y retrouve. Vous ne passerez pas à côté de l'extraordinaire fondue moitié-moitié (moitié gruyère, sans trous !!!!, moitié vacherin fribourgeois + fendant) qui n'a rien à voir avec la fondue savoyarde. L'essayer c'est l'adopter. Généralement après ça, la tradition est de servir des meringues avec une bonne couche de double crème de Gruyère (le village). Si vous n'y avez jamais gouté et que vous aimez le sucré, faites attention c'est très addictif !
Autre plat autour du fromage : la raclette. Rien de bien différent à celle que l'on fait en France, si ce n'est le fromage qui est un poil meilleur à mon goût. Puis nos amis suisses sont très friands d'un autre genre de fondue, que j'ai découvert en arrivant ici : la fondue chinoise. C'est un peu comme la fondue bourguignonne, mais à la place de l'huile vous avez un bouillon à base d'herbes et de champignons je crois. Ça se mange bien.
Après, au niveau accompagnement de plat principal, en spécialité suisse vous aurez à découvrir les röstis et les spätzles. Sinon, comme plats suisse réputés, vous ne pourrez pas passer à côté du délicieux papet vaudois ou de l'excellente viande des Grisons.
Si vous êtes plus portés sur le poisson, vous pourrez vous laisser tenter par les filets de perche du lac.
Enfin, je vais conclure le chapitre qui fait plaisir au ventre avec la star suisse : le chocolat. Alors là, pas besoin de vous faire de tableau, c'est une tuerie.
Vous l'aurez compris : la Suisse est un pays à éviter si vous désirez conserver la ligne !
L'environnement
En parlant de ligne, en Suisse vous aurez aussi la possibilité d'éliminer des calories ! Je parle ici essentiellement de la Suisse romande mais je pense que cela s'étend dans toutes les autres parties du pays. Les montagnes ne sont pas loin, les lacs sont nombreux, des balades aux paysages merveilleux vous tendent les bras. Aussi bien l'hiver que l'été, les découvertes de lieux sensationnels sont à la portée de n'importe qui. J'ai d'ailleurs prévu une catégorie spéciale sur le blog pour y décrire mes balades. Libre à vous de découvrir ce que mes yeux ont pu déjà voir !
Le pays est petit, tout est donc visitable en plusieurs week-ends par exemple. De ce fait les frontières ne sont pas loin non plus. Vous pourrez vous rendre en France, en Allemagne ou encore en Italie en quelques heures de routes.
Niveau de vie
Je vous vois venir avec votre grand sourire jusqu'aux oreilles : ils sont tous riches ces suisses.
Bon, sachez tout d'abord qu'en Suisse c'est des semaines de 41h et qu'il n'y a pas de revenu minimum. Vous pouvez également être mis à la porte du jour au lendemain, sans préavis. De plus, l'assurance santé est privée et obligatoire pour tous. En moyenne et par personne ça revient à environ 350CHF/mois. Ensuite, tout dépend de la franchise annuelle que vous avez choisi (500-1500-2500chf de mémoire je crois) : tant que vous ne dépassez pas celle-ci en frais médicaux sur l'année, les dépenses sont pour votre pomme. Et vous devez envoyer une copie de chaque quittance (= ticket de caisse en suisse) à votre assurance pour que le calcul soit fait. Les accidents ne sont pas pris en compte par cette assurance. Ça c'est sur l'assurance accident, que votre patron contracte pour vous. De ce fait, même si vous êtes en congé au ski et que vous vous casser une jambe, la note sera pour le Boss. Pour finir, sachez que votre assurance privée ne vous couvrira pas pour tout ce qui est des frais dentaires ou oculaires. Pour ça, il faut une complémentaire santé. Je n'ai pas de prix en tête. J'ai la chance de passer un peu à travers cette obligation, du fait de mon statut de chercheur étranger qui me permet d'exploiter une faille de la loi (c'est là qu'on reconnait que je suis français parait-il). Je n'ai à payer que 75CHF/mois. Et de toute manière je n'envoie jamais rien, je ne suis que très rarement malade, et quand c'est le cas ça se fini souvent en automédication, sauf grave maladie. Pour ce qui est des lunettes, je les ai changé juste avant d'arriver et ma vue n'est plus censé bouger. Et quand il y a un problème de dent, je vais en France, c'est moins cher et dans les deux cas je ne serai de toute façon pas remboursé. C'est un peu du système D, mais tant que je n'ai que moi à gérer, ça reste viable et nous sommes pas mal à faire ainsi.

Billets suisse | rosmary
Au niveau des salaires, il y a un peu de tout. Ça dépend encore une fois du canton. La Suisse allemande est la partie de la Suisse la plus riche, c'est là bas que les salaires sont les plus hauts (exemple : Zurich). Genève est aussi bien placée et Lausanne n'est pas à plaindre non plus. Pour vous donner une idée de rémunération : un agent d'entretien touchera dans les 3000-3500/CHF par mois quand un cadre d'une entreprise privée touchera entre 8000 et 10000CHF par mois.
Au niveau des impôts, quand vous êtes étranger vous êtes imposé à la source. Généralement, on vous prend plus que ce qu'on ne devrait. C'est à vous de calculer et d'envoyer votre dossier au centre des impôts du canton. Il faut savoir que chaque année, les centres des impôts reçoivent énormément de dossiers et piochent au hasard ceux-ci. Ils les traitent en fonction du tirage au sort. Il se peut donc que votre dossier soit traité à année n+3 par exemple. Mais le petit plus, c'est qu'on vous accorde des intérêts sur la somme que l'on vous doit si cela arrive. La bonne nouvelle, c'est que les intérêts sont plus avantageux que si l'argent avait été mis sur un plan d'épargne.
Le chômage quant à lui n'existe quasiment pas (entre 2 et 3% de la population active). Malgré cela, si par malchance vous vous retrouviez chômeur, l'agence suisse des demandeurs d'emploi s'occupe très bien de votre cas et ne vous laisse pas vous tourner les pouces. Vous devrez envoyer au moins 5 CV par semaines à des annonces touchant vos compétences, avec en copie la dite agence. Être au chômage est assez mal vu/vécu ici et les profiteurs ne sont pas les bienvenues.
Enfin, sachez qu'en Suisse un enseignant est rémunéré dans les 8000CHF/mois et que le respect élèves-professeur est encore d'actualité.
En parlant d'enfant, c'est selon moi le mauvais point du pays. Il n'y a pas autant d'aides pour ça que ce qu'il y a en France. Sachez tout d'abord que les places en crèches sont quasiment inaccessibles (aussi bien en terme de prix, qu'en terme de place en elle même). La Confédération Helvétique encourage fortement les mères à rester à la maison pour s'occuper de leur(s) enfant(s). Putain, ils ont tout compris !. Si madame (ou monsieur hein) veut garder son activité professionnelle, il faudra alors s'orienter vers une maman de jour (= nounou). Comptez facilement 1500CHF/mois. De plus, un petit truc bon à savoir : en Suisse les cantines scolaires sont très rares, voire inexistantes. Il faudra donc s'occuper de son/ses chérubins chaque midi.

Children feeding the swans on lake Geneva | O. Sidorenko
Pour ce qui est de la communication, une offre internet-télé-téléphonie vous coutera en moyenne une centaine de francs suisses par mois pour un débit plus que correct. Pour ce qui est de la téléphonie mobile, nous sommes loin des prix français encore une fois. Il y a un peu de tout, c'est à vous de voir selon votre utilisation. Avant j'étais chez Orange Suisse pr 2h/mois, 30sms/mms et illimité sur tout le réseau de l'opérateur. Je suis récemment passé chez Swisscom, le leader suisse, qui est un poil plus cher mais qui couvre un poil plus de territoire. Je suis actuellement à 85CHF/mois pour de l'illimité en Suisse, 30min vers l'international et 30min de roaming + 30sms/mms à l'étranger. Il y a sans doute mieux, mais on est encore loin des forfaits français à 30euros. C'est là qu'on se rend compte du boulot fait par les associations de consommateurs en France, qui n'existent malheureusement quasiment pas en Suisse.
En gros donc, et pour résumer grossièrement : pour une personne seule la vie est sans encombres, pour un couple sans enfant c'est encore mieux et dès que la marmaille arrive ça se complique un petit peu.
Mais oui, en effet, la Suisse reste un des pays avec le plus gros pouvoir d'achat. Un exemple flagrant (du moins pour moi) : le site de vente par correspondance Qoqa. Qoqa.ch cartonne en Suisse, quand sa filiale française implantée près de Bordeaux qui propose quasiment les mêmes produits peine à décoller (non ce n'est pas du sponsoring, je ne touche rien en les citant ici, juste le premier exemple qui m'est venu en tête).
Et si vous voulez un dernier indicateur : sachez que la place de cinéma est d'environ 16CHF (sans la 3D hein). Par contre, le téléchargement de films de vacances est tout à fait légal, du moment qu'on les partage pas avec d'autres personnes. Enfin, jusqu'à maintenant, parce que là en ce moment il y a discussion...
Pour les amateurs de malbouffe, le Mcdalle est environ 1,5 fois à 2 fois plus cher, mais vous aurez l'honneur et la fierté de manger de la viande suisse, des pommes de terre suisse à l'huile de colza suisse et du fromage suisse.
Enfin, un resto "normal" pour deux personnes vous coûtera en moyenne 70CHF.
Les trucs "drôles"
Fini le sérieux, amusons-nous un peu des coutumes locales qui surprennent quand on arrive dans ce beau pays.
Sachez qu'en Suisse les médecins sont payés par rapport au temps de la consultation. En général donc ils aiment bien bavarder avec vous. C'est à vous d'aller droit à l'essentiel et de lui faire comprendre que vous êtes là pour vos hémorroïdes et non pas pour lui décrire le goût de la dernière pomme que vous avez mangé (sauf si ça a un rapport avec le problème d'arrière-train bien sur).
D'ailleurs, vous ne le payerez pas à la fin de la consultation. Non, en Suisse on vous envoie les factures à domicile. Vous n'aurez donc qu'un "Au revoir, portez-vous bien" et devrez attendre une semaine ou deux afin de connaitre le montant de la douloureuse. Cette règle s'applique aussi pour les garagistes et autres métiers d'aide à la personne dirons-nous.
Aussi, il vous faudra savoir qu'il n'est pas autorisé (sauf dérogation) d'avoir une machine à laver le linge dans votre appartement. Tous les immeubles suisses disposent d'une buanderie commune avec une ou plusieurs machines à laver fonctionnant à pièces ou à clé rechargeable. Le plus souvent, il y a donc un planning de linge pour tout l'immeuble. Michel du 3eme lavera ses slips sales le jeudi après-midi et la famille Toto du 1er aura les vendredis matin et les samedis après-midi. Au début c'est un peu déroutant, mais on s'y fait.
Ce qui est sympa aussi quand on arrive dans un autre pays, c'est d'aller dans un supermarché. Les produits changent, les marques aussi, ce n'est pas organisé pareil, etc. Ici on ne parlera plus de promotions, mais d'actions ! Il y a un truc qui m'a pas mal intrigué dans les rayons : la présence d’œufs de poules colorés. Des œufs normaux en fait, mais peints. Et ce n'est pas que pour Pâques, c'est tout le long de l'année. Ce n'est qu'après enquête approfondie que j'ai découvert que c'était en réalité des œufs cuits-durs. Et vu la quantité dans les rayons, le suisse aime ça ! Je n'en ai jamais encore jamais acheté. Par principe, si j'envie de me faire cuire un œuf je me le fais tout seul !

Fiesta eggs | R. Braunstein
Qui dit œufs, dit coquilles. Il faut les jeter, et pour cela utiliser un sac poubelle. Depuis peu dans plusieurs cantons de Suisse, un seul et unique sac poubelle est autorisé à l'usage. Il s'agit d'un sac siglé par le canton. Ce sac n'a rien de plus qu'un autre sac, si ce n'est une chose : son prix. Un sac coute en moyenne 2CHF. Sur le principe du pollueur-payeur, la taxe au sac est passée dans la loi. Tout individu n'utilisant pas ce type de sac se fera amender. Alors bien sûr, il y a toujours moyen de ruser en ne laissant aucunes informations personnelles dans les détritus, mais gare à l’œil de Moscou si l'idée vous prend. En effet, en Suisse la délation est un sport réputé et national. Ce n'est pas partout pareil bien entendu, mais il y a des endroits où vos voisins vous connaissent sans doute mieux que votre femme.
Pour en revenir au prix des sacs poubelles, ça a été décidé par le peuple. Car le peuple suisse à un système de votation (=vote) assez séduisant : quand une pétition atteint les 100 000 signatures, celle-ci fait l'objet d'un référendum : oui ou non pour cette proposition. Le peuple vote, et la confédération suit la tendance des votes. J'aime assez ce concept même si c'est souvent la tendance de la partie la plus peuplée de la Suisse (la Suisse allemande) qui l'emporte.
Et puis cette loi, en réalité je ne sais pas trop si s'en est vraiment une, mais il faut savoir que si vous désirez acheter un petit compagnon de vie/jeu du genre hamster ou poisson rouge, il vous faudra obligatoirement les acheter par deux. Cela afin d'éviter l'ennuie de l'animal quand vous n'êtes pas là. Pas possible donc de faire à l'unité, ou alors en mentant mais là ça vous regarde et on pourrait vous dénoncer...
Enfin, la chose qui m'a le plus frappé en arrivant ici c'est la bonne humeur générale. Le suisse est heureux. Si on fait un microtrottoir, on arriverait facilement à 75% de "ma vie actuelle me convient". Quid de la même question sur un trottoir français ? Bon par contre, dès qu'on leur met une voiture entre les mains, je ne sais pas ce qu'il se passe mais ils chopent souvent la maladie du "putainfokejtekoloculviiiite". Assez agaçant et on se surprend vite à du coup prendre le pli et mettre la pression sur la voiture de devant, parce que nous ben on peut pas plus avancer que ça hein... Ça finira mal un jour c'te histoire, moi j'vous l'dis !
Par contre si vous conduisez sur le territoire helvète, vous vous en rendrez très vite compte : le piéton est roi. Les voitures freinent dès qu'elles aperçoivent un piéton qui serait susceptible de traverser un passage clouté. Bluffant quand on arrive de chez nous. Du coup, les suisses ont tendance à traverser sans trop regarder, et à se prendre des voitures d'expatriés dans la tronche... D'où la campagne de pub récente "Chercher le regard avant de traverser" qui possède même son suuuublime site web.
Qui a dit l'accent ?
Bref, comment ne pas conclure ce chapitre par une expression typiquement suisse : "Entre seulement, et ne fais pas attention au chenil (prononcer schni) j'allais justement passer la panosse."
Enfin pour conclure par un truc vraiment drôle, voici l'un des derniers sketches des deux humoristes suisses de 120secondes. J'adore.
Les sites qui m'ont aidé/plu sur la Suisse
Pour clore tout ça, voici une liste de sites/blogs sur lesquels j'ai appris des choses sur la Suisse ou juste qui ont réussi à me faire sourire. Bonne découverte à vous.
- http://www.travailler-en-suisse.ch
- http://www.carnetdescapades.com
- http://www.vismavieensuisse.blogspot.ch
- http://www.yapaslefeuaulac.ch (j'aime bien parce que c'est l'inverse, ici une Suisse qui vit en France)
- http://www.somestepsaway.com
- http://www.memepasmal.ch (qui traite souvent de sujets en rapport avec l'armée de manière humoristique, sujet épineux en Suisse que je n'ai pas traité d'ailleurs... Une prochaine fois peut-être !)
Thierry
décembre 4, 2013 à 2:48
Ah la Suisse
Si je devais aborder un tel sujet, je m'attarderai aussi un peu plus sur le vocabulaire et les expressions qu'on peut rencontrer en Suisse. C'est troublant quand on débarque.
Panosse, signofile, cutips, papier ménage, « tout de bon », nonante, huitante, etc.
A part ça, ton billet résume bien ce qu'on découvre en arrivant. Le plus étonnant étant, pour moi, les journaux payant en libre service. On ne verra jamais ça en France.
Tiens j'ajouterai aussi que sur les moyens des paiements les suisses utilisent beaucoup plus l'argent liquide que les français, même pour des sommes assez importantes.
Yo
décembre 4, 2013 à 3:07
Aaaah ! le signofile !!! Merci ! Ça faisait un moment que je le cherchais celui-là. je l'avais entendu une fois ou deux et plus moyen de remettre la main dessus tout en l'ayant au bout de la langue à chaque fois
Tout ce que tu dis est vrai aussi, je n'ai forcément pas tout dis, ça laisse la place aux commentaires
Nono
décembre 4, 2013 à 9:41
J'ai beaucoup aimé !
Pour un frontalier comme moi (comprendre, qui habite Alsace, et qui travail à Suisse), j'ai appris certaines choses, et j'aurais peut-être quelques trucs à ajouter :
Quand je suis arrivé en suisse, les "habitués" m'ont dit 2 choses concernant la route :
1) Le piéton est ROI
2) Tu mets tes phares dès que t’arrive dans un tunnel, qu'il fasse 1m ou 10km
Concernant l'argent liquide, ils l'utilisent beaucoup plus, car contrairement en France, le pays de la carte bancaire, la taxe est appliqué à l'acheteur. Il n'est pas rare qu'on nous ajoute 2,5% du prix d'achat, si on utilise la CB ! C'est en tout cas vrai, dans le(s) canton(s) de Bâle(-Campagne).
Ensuite, la langue et l'accent : il y a autant d'accent que de canton, et parfois même de ville (on m'a déjà dit, mais je n'ai pas pu le vérifier, que mêmes certains QUARTIERS avait des accents différents dans la même ville).
1 point que tu n'as pas traité, et qui pour moi est quand même assez important (mais peut-être pas vrai partout) : L’accueil !
Si l’accueil en milieu pro est (très) bon, l’accueil en tant que voisin est assez sévère. Les étrangers sont assez mal vu, et parfois pire, mal aimé !
J'ai pu parler avec des jeunes suisses, qui mot pour mot, nous ont traité de voleur d'emploi, de "Sale alsaciens". (Les Franc-comptois ne leur posait pas de problème ... sans doute un problème de langue, ou propre à Bâle-Ville ?!).
Note : Pour la langue, il faut savoir que l'alsacien parlé dans le haut-rhin et plus précisement dans le Sundgau et quasi similaire à leur Schwizerdütsch (Suisse-Allemand).
Cela dit, je dois aussi dire d'expérience qu'il est difficile pour un Français, d'obtenir un poste à HAUTE responsabilité. Cadre, ce n'est pas un problème, mais CFO/CEO/Top Manager/VP etc, sont réservé principalement aux locaux. Est-ce une généralité ? Je n'en sais rien, je parle juste de la petite expérience que j'ai.
Cela dit, la Suisse reste un pays très intéressant, et je regrette pas du tout d'y travailler, et même pourquoi pas, d'y habiter un jour.
Dans tous les cas, merci de ton point de vu, qui est toujours intéressant
Yo
décembre 4, 2013 à 10:13
Merci pour tes impressions et tes encouragements
Je pense que la Suisse allemande et la Suisse romande sont quand même bien différentes. Au moins en terme de mentalité comme tu le soulignes si bien
Pour ce qui est de Basel (Bâle) et ce que tu retranscris, je ne donne pas raison aux racistes qui te sortent de telles conneries, mais j'arrive quand même à les comprendre. Ils ont le cul entre 2 frontières et voient deux pays touchés de plein fouet par la crise débordés chez eux. C'est la peur (et un peu la connerie) qui les fait réagir de la sorte.
Et puis il y a le fait d'être frontalier. Dans n'importe quel pays que ça soit, c'est en général assez mal vu du coté où tu vas travailler. On me l'avait déconseillé au début, en me disant que mes collègues suisses pourrait le voir d'un mauvais oeil. Résultat, j'aurais très bien pu être frontalier, ça n'aurait pas changer grand chose. Mais c'est peut être le fait de bosser dans le milieu de la Recherche aussi. Il n'y a énormément d'étrangers dans les labos, et ça ne semble pas géner les suisses. De toute façon si ce n'était pas le cas, les labos seraient bien vides.
Il faut bien se rendre compte d'une chose : si tu as un boulot en Suisse, c'est qu'on n'a pas pu donner ce job à un suisse. Tu ne prends donc le taf de personne, ou alors d'une personne qui n'a pas réussi à plus se démarquer que toi à l'embauche. Rien d'unfair donc, c'est juste la vie, l'homme fonctionne comme ça.
Ici, le racisme anti-francais existe aussi, mais je le sens beaucoup moins que ce que tu sembles décrire. C'est en effet beaucoup plus dur d'être Albanais ou Yougoslave. Il y a aussi une énorme communauté portugaise et une espagnole qui sont maintenant bien intégrées.
Quand j'entends parler de la France en général dans les journaux suisses, ça m'amuse beaucoup (ainsi que mes autres collègues français) car c'est vraiment présenté comme l'exemple à ne pas suivre, le pays qui sombre et qui pourrait les entrainer dans sa chute.
Mais dans l'ensemble je les aime bien mes ptits suisses, et c'est toujours un bonheur de se taquiner gentillement au sujet de nos deux pays si proches mais si différents à la fois
Les petits moments que je préfère c'est quand je parle à un(e) suisse pour la première fois et qu'il/elle comprend que je suis français (on a un accent parait-il)
ademcan
décembre 5, 2013 à 11:57
Merci Yo pour cet article. C'est vraiment intéressant et je me retrouve dans la plupart de ce que tu dis.
C'était une superbe lecture.
Je plussoie Nono ici, la Suisse allémanique c'est tout autre chose, un autre pays, que dis-je... un autre "monde" :p
Je peux assez bien comparer en tant que résidant en Suisse allémanique et employé en Suisse romande. Une chose est clair, dans le canton de Bern ils "n'apprécient pas" vraiment les Allemands, et encore moins dans le domaine de la santé (docteurs, infirmièr(e)s...). Il faut "éviter" de parler le hochdeutsch et apprendre le dialecte rapidement. Ils ont refusé un job à mon épouse parce-qu'elle ne comprenait pas assez bien le dialecte, ça lui faisait vraiment mal aux débuts et elle ne comprenait pas.
Maintenant ça va mieux
et on appécie énormément.
Hop Schweiz
ademcan
décembre 5, 2013 à 11:59
Pourquoi dans mes commentaires les sauts à la ligne... ne sont pas pris en compte ?
Ce qui donne un bon paté
Merci
Yo
décembre 5, 2013 à 12:25
Je ne vois absolument pas de quoi tu parles...
Je sais, il y a un bug qu'il faut que je trouve dès que j'aurai le temps de me plonger dedans... En attendant je vous invite à faire ça à l'ancienne en mettant des balises html :]
Sinon, heureux de savoir que l'article t'a plu !
Nono
décembre 5, 2013 à 12:58
Autre chose (javais aussi remarqué le saut de ligne), un petit mail de notif lors des réponses, c'est possible ?
Yo
décembre 5, 2013 à 1:58
Alors je vais regarder, mais je promet rien parce que ça je ne sais pas comment c'est géré par wp :/ Laissez moi juste avoir du temps pour ça, genre pendant les vacances de Nawel peut-être entre deux repas gargantuesques...
Merci en tout cas pour votre intérêt :]
Strik-Strak
décembre 5, 2013 à 6:25
Perso, j'ai voulu offrir la même chose récemment sur mon site et j'ai dégoté ce plugin qui fait le job: http://wordpress.org/plugins/subscribe-to-comments-reloaded/
Voilà!
Yo
décembre 5, 2013 à 7:02
Ok merci ! Je vais y jeter un coup d'oeil
En effet c'est cool. Ça fait le taf. Adopté ! Merci encore
Strik-Strak
décembre 6, 2013 à 5:23
You're welcome!
Kevin
janvier 2, 2014 à 4:38
Même pour un suisse "pur souche" comme moi, c'est un article agréable à lire
C'est toujours intéressant de voir ce qu'un œil extérieur peut voir dans notre pays concernant nos us et coutumes ! Et puis, on se rend mieux compte des différences entre nos deux pays.
Je n'ai rien à contester dans tes dires, car tout cela est vrai. Bon, les appartements sont un poil moins chers où j'habite (nord de la Suisse romande), mais pas de beaucoup parfois...
Si je peux me permettre, j'avais écrit un article il y a quelques temps sur quelques termes typiquement suisses : http://kevinvuilleumier.net/2013/04/quelques-termes-en-francais-de-suisse/ (auto-promotion powa) ! Je trouve qu'il complète bien ton article
Yo
janvier 2, 2014 à 6:05
Merci
Permet-toi oui, tu as bien fait.